Galerie Emmanuel Perrotin
  Quarante trois point quatre - 43,4, 1999
  Acrylique et résine sur toile
  Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin
  
 Galerie Nathalie Pariente
  Two Women III, 1985
  Fusain sur papier
  Courtesy Galerie Nathalie Pariente
  
 |   | Fiac 2001 : mention très honorablePremière FIAC de l'après 11 septembre, la manifestation parisienne a soulagé les marchands.
« C’est la surprise de l’année ! » Un verre de Saint-Emilion à la main, le galeriste belge Guy Pieters jubile, dimanche, une demi-heure avant la fermeture. De son exposition  one man show  consacrée à Robert Indiana, il a tout vendu, jusqu’au  Love  monumental de près de deux mètres de haut à 185 000 dollars. Et cela 24 heures avant la clôture de cette Fiac 2001. Pas mal pour une édition qu’il prévoyait pénible, malgré son panel de valeurs sûres : Niki de Saint-Phalle, Yves Klein, Sam Francis et Christo. « Des valeurs refuge, mais avec des prix consistants. Le contexte boursier, mauvais même avant le 11 septembre, ne nous permettait pas d’être optimistes. » Et pourtant… « C’est une très bonne Fiac pour tout le monde », assène, affairé, Daniel Templon. Après un vernissage médiocre en transactions, son lendemain « gueule de bois » où la halle d’exposition resta quasi-vide toute la journée, la Fiac a connu dès jeudi une bonne affluence, avec un pic dimanche. Là encore, une surprise : professionnels et institutionnels étaient au rendez-vous de ce jour traditionnellement familial.
  
  L’absence des collectionneurs américains ne s’est pas fait trop sentir, mais, comme à Art Paris, les acheteurs sont restés réservés pour les œuvres d’artistes moins confirmés dont le prix dépassait 30 000 francs. Le public a littéralement envahi le secteur « Perspectives », dédié aux « jeunes galeries ». La galerie Rabouan Moussion, qui présentait les vidéos facétieuses de Pierrick Sorin et les photos tendance kitsch d’Oleg Kulik, n’a pas désempli, mais conclu peu de transactions, prix élevé des installations et grands formats oblige. Chez Emmanuel Perrotin, on se frotte les mains : « De nouveaux collectionneurs, essentiellement belges et italiens, sont venus. Nous avons aussi facilement vendu les Nus de Tran Ba Vang à 18 000 francs que les diptyques grand format de Sophie Calle à 90 000 francs. » Pour les exposants moins « pointus », cette Fiac 2001 aura été probablement été plus délicate. Chez Nathalie Parienté, qui présentait essentiellement la peintre Ida Appelbroog et la photographe Rhona Bitner, on a eu quelques sueurs froides. « Même en dessous de 30 000 francs, on a eu plus de mal à vendre que l’an dernier. Mais finalement, le bilan est plutôt bon ». « Apparemment », observe Guy Pieters, « Il y a de l’argent pour l’art . 
 
  
 
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